Saint-Mitre-les-Remparts : l’herbe de la pampa toujours présente sur le domaine privé et public malgré son interdiction

Saint-Mitre-les-Remparts.
Malgré l’interdiction formelle de planter, conserver ou transporter l’herbe de la pampa en France, la commune de Saint-Mitre-les-Remparts continue d’être confrontée à la présence persistante de cette espèce envahissante, aussi bien sur les terrains publics que sur les propriétés privées. Une situation qui inquiète les acteurs locaux de l’environnement.

Une espèce invasive qui résiste à la réglementation

Classée espèce exotique envahissante depuis 2018, l’herbe de la pampa (Cortaderia selloana) est désormais bannie du territoire. Pourtant, de nombreux foyers sont encore observés dans divers quartiers de Saint-Mitre-les-Remparts : bords de routes, friches, jardins, terrains non bâtis ou encore zones naturelles proches de l’Étang de Berre.

Un problème partagé entre particuliers et collectivités

La difficulté vient notamment du fait que la plante est encore visible sur des terrains privés, parfois issue de plantations anciennes réalisées avant son interdiction. Certains habitants ne mesurent pas encore l’impact écologique de cette plante spectaculaire mais nuisible.
Or, la loi est claire : les propriétaires ont l’obligation d’arracher et d’éliminer correctement les plants encore présents sur leur parcelle.

Emprisonnement et lourde amende
Cela fait déjà plusieurs années que de nombreuses communes ont choisi d’éradiquer l’herbe de la pampa sur leur territoire. L’article L415-3 du Code de l’environnement est très clair. Si une de ces plantes se trouve dans votre jardin, vous êtes en faute. La sanction peur aller « jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende ». Mieux vaut donc l’arracher.

Un risque réel pour la biodiversité locale

L’herbe de la pampa forme des touffes denses qui empêchent les autres espèces végétales de se développer. Elle crée également des zones impénétrables pouvant perturber le passage de la faune.
Son implantation autour des espaces naturels du territoire, notamment en périphérie des zones humides, suscite des inquiétudes chez les associations de protection de la nature.

« Si on la laisse s’étendre, elle finit par appauvrir complètement la diversité végétale », avertit un naturaliste local. « La prévention et l’arrachage restent les seules solutions pour éviter une colonisation massive. »

Une lutte qui demandera du temps

Pour les spécialistes de l’environnement, la disparition complète de l’herbe de la pampa n’est pas pour demain.

Classée espèce exotique envahissante, l’herbe de la pampa est théoriquement bannie du territoire : impossible de la vendre, de la planter ou même de la laisser pousser dans son jardin. Pourtant, chaque année, de nouveaux plumeaux réapparaissent, aussi bien en bord de route que dans certaines propriétés particulières.

Un travail de longue haleine, mais indispensable pour éviter que l’herbe de la pampa ne prenne définitivement racine à Saint-Mitre-les-Remparts.
Info LM