Compiègne : quatre individus interpellés, soupçonnés d’avoir prostitué et séquestré une adolescente
Écrit par Admin le 7 août 2022
Trois hommes et une femme étaient dimanche en garde à vue à Compiègne, soupçonnés de « proxénétisme aggravé », après qu’une adolescente de 15 ans, séquestrée et prostituée de force selon elle, a réussi a contacter la police, a-t-on appris auprès du parquet.
La victime, « âgée de 15 ans depuis juillet 2022, a appelé un ami, lequel aurait appelé le 17 pour dénoncer des faits de prostitution et de séquestration », a expliqué la procureure Marie-Céline Lawrysz à l’AFP, confirmant une information du Parisien.
Originaire des environs de Reims, l’adolescente « placée en foyer par un juge des enfants de Châlons-en-Champagne depuis environ deux ans » aurait « fugué depuis le mois de mai », selon la procureure.
« Elle dit qu’elle s’est prostituée d’abord sur Paris, puis aurait voulu échapper à ses proxénètes parisiens, et aurait été prise en charge par un homme qui l’aurait emmenée sur Amiens, où elle se serait prostituée également, avant d’arriver à Compiègne », a précisé Mme Lawrysz.
« Elle se serait prostituée depuis à peu près trois semaines à Compiègne. Elle dit qu’au départ elle se prostituait de son plein gré, puis la situation s’est envenimée, et elle aurait été séquestrée », a-t-elle poursuivi, précisant que les faits « restaient à éclaircir ».
Les trois hommes mis en cause sont originaires de l’Essonne, de Seine-Saint-Denis et des Hauts-de-Seine, et connus, pour au moins deux d’entre eux, pour des faits de violences, trafic de stupéfiants ou vol.
La quatrième est originaire de Compiègne, et soupçonnée d’avoir « hébergé la victime dans un appartement compiégnois ». La victime « déclare qu’elle se rendait chez les clients » pour les passes, a-t-elle précisé.
L’implication de chacun « reste à déterminer », a-t-elle dit. Mais dans les faits de proxénétisme sur mineurs, « on est souvent face à des jeunes filles qui sont dans une situation psychologique difficile ou de précarité financière. Seules, à la rue, elles doivent être hébergées à droite à gauche et vont se prostituer rapidement pour gagner de l’argent ».
Les mis en cause peuvent avoir agi « par opportunité pure », en « profitant de sa faiblesse ».
Interpellés samedi vers 15H30, ils pourraient rester en garde à vue 96 heures. L’adolescente a aussi « dénoncé plusieurs autres personnes ».
Info LM / AFP